Quartiers Eté 2022
Direction le skatepark de la Roseraie pour les apprentis reporters de l’AMISS.
L’équipe n’est pas très convaincue car il fait chaud : y-aura-t-il des skateurs avec qui nouer le dialogue ?
D’autant qu’ils sont peu nombreux dans le groupe à apprécier cette discipline. Raison de plus pour aller à la rencontre de ceux qui la pratiquent et connaître leur motivation à ce sport que Aya qualifie de « trop dangereux ».
L’équipe AMISS va aller de bonne surprise en bonne surprise : les passionnés de roulettes sont nombreux à défier la chaleur pour s’entrainer …et ils sont tout aussi nombreux à être heureux de répondre aux questions
Surprise ; En arrivant au skatepark, pas de skateurs mais des jeunes qui font des acrobaties sur des trottinettes et qui expliquent « C’est moins difficile en trottinette ; on a un meilleur équilibre et on réduit les risques de chutes ».
Pas de problème de cohabitation ici entre trottinette, skate, roller, bmx … toutes les roulettes sont les bienvenues ; l’espace se partage en toute harmonie et respect entre les différentes techniques.
Quand les jeunes à trottinettes proposent à l’équipe d’essayer, il n’y a pas vraiment de volontaires ; tous sont trop contents de dire qu’ils doivent se consacrer au reportage. Surtout qu’un skateur virevoltant vient d’arriver et qui accepte spontanément de répondre aux questions. Et puis un autre et puis encore un autre….
Gabriel le Lillois
Gabriel a presque 15 ans ; il habite Lille « où il n’est pas facile de faire du skate : il n’y a pas d’équipe de skate non plus à Lille. Je suis trop heureux de venir en vacances à Montauban où le skatepark est en accès libre et gratuit. Il est bien pour s’entraîner même si à mon goût, il glisse un peu trop ».
Défi est lancé à Gabriel de motiver l’équipe à essayer le skate : « c’est un sport d’équilibre, on a la sensation de planer, de se mettre en danger. On apprend rapidement : en un mois ou deux on est capable de faire les figures de base. »
Amine est stupéfait : « deux mois pour les figures de base mais c’est énorme. Au foot, on progresse bien plus vite ».
Malek se laisserait tenter mais Aya sa sœur est effarée : se mettre en danger, il n’en est pas question !
Simon le Cadurcien
Simon, 19 ans, laisse l’équipe sans voix quand il explique qu’il prend le train quasiment tous les jours depuis Cahors pour venir au skatepark de Montauban s’entraîner avec ses copains. « Ça, c’est de la motivation !»
Effectivement de la passion, Simon n’en manque pas : il explique tout l’aménagement du lieu, le pourquoi des lignes et des courbes : street, flat, bowl, gap, flat… Voilà qu’on améliore son anglais à l’écouter. « C’est normal, l’architecture d’un skatepark reprend le vocabulaire de la rue et du milieu urbain où désormais on peut plus faire de skate librement. J’ai eu une contravention à Toulouse pour avoir skaté sur une place.
Le problème c’est qu’il y a beaucoup de monde sur ce skatepark car il est très bien pour s’entraîner. Le soir, c’est de la folie. Le skatepark , il est vraiment trop étroit : il faudrait l’agrandir pour permettre aussi des figures plus complexes. »
Julien et Morgan, les montalbanais
Les deux skateurs arrivent à toute vitesse sur le groupe et pile avec précision pour se joindre à l’entretien de leur copain Simon.
Maintenant on parle argent : combien coûte une planche ? les chaussures ? les roulettes ? on doit les changer souvent ?
Mais l’équipe d’apprentis reporters sent bien qu’il est temps de les rendre à leur bowl , tricks , crubs et autres .
Sur le chemin du retour, l’équipe rend compte de ses ressentis :
Entre Gabriel qui organise ses vacances en fonction de la présence de skatepark accessible, Simon qui prend le train pour venir à Montauban s’entraîner avec les copains, les images de figures impressionnantes, les sauts en équilibre…. « ils n’avaient même pas de protections ! » mais tous en conviennent : « c’est un sacré sport qui demande une vraie persévérance , de la motivation et un physique de grand sportif. »
Ils n’ont toujours pas envie de faire du skate mais quelque chose dans l’image de la discipline a changé dans les esprits.
Une publication de
En savoir plus sur le skatepark de la Roseraie
Au cœur du Parc Chambord, juste à coté du complexe aquatique et en face de l’entrée du Lycée Bourdelle, le Skatepark est composé de deux parties : une aire street et un bowl.
Le Skatepark est en béton d’une surface de 650 m2. Il est composé d’une partie bowl ouvert sur la partie skatepark . Le bowl a divers hips et diverses hauteurs, avec une bosse et une plateforme au milieu. La partie skatepark est composée d’un plan incliné, curbs, flatbar, table à wheeling, plans inclinés en hip et un rail. Le skate parc est réservé aux pratiquants des disciplines suivantes : skate, roller, patins à roulettes, bmx, trottinette.
Accès libre tous les jours de 8h à 22h / A partir de 8 ans (les enfants mineurs doivent être accompagnés d’un majeur responsable)
Source : Skatepark Montauban (Montauban) | Montauban Tourisme (montauban-tourisme.com)
Illustration : © Le Pont des Savoirs
[cc] www.la-gazette.org – Publications libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
L’opération Quartiers d’été pour 2022 repose sur deux grandes orientations nationales :
1) Un temps de respiration, de divertissement et de découverte
Promouvoir le sport – Favoriser l’accès à la culture – Articuler Quartiers d’été et été culturel 2022 – Accompagner dans le départ en vacances en France et en Europe – Articuler Quartiers d’été et Vacances apprenantes – Développer l’esprit critique et citoyen des jeunes – Soutenir la parentalité
2) Un temps de rencontres et de renforcement du lien social
Prendre soin de soi et des autres – Prendre soin de la nature – Favoriser l’insertion professionnelle et l’entrepreneuriat dans les quartiers – Mobiliser les acteurs locaux pour permettre aux jeunes de trouver des jobs d’été – Favoriser les expériences de « volontariat rémunérateur » tels que les chantiers d’insertion ou éducatifs – Se former et acquérir des compétences structurantes pour soi et valorisables sur le marché du travail – Favoriser les rencontres et activités inter-quartiers et/ou intergénérationnelles Assurer la mobilisation des dispositifs de participation et d’engagement citoyen – Renforcer les liens entre les habitants des quartiers et les institutions
Les animations des Quartiers d’été sont organisées au bénéfice des résidents et résidentes des quartiers prioritaires de la ville.
Merci à Dana pour sa publication en directe avec nos jeunes, Véronique La Curieuse et les Amissiens bien sûr!